Discours - 31 MONTHS.JULY 2025
Le Président de la République, Son Excellence Bassirou Diomaye Faye, a présidé, ce 31 juillet 2025, au Grand Théâtre National Doudou Ndiaye Coumba Rose de Dakar, la cérémonie solennelle de remise des prix aux lauréats du Concours général 2025.
Placée sous le thème « Transformation humaniste de l’éducation à l’ère du numérique et de l’intelligence artificielle : enjeux, défis et perspectives », cette édition a rendu hommage à une figure éminente de la République, M. André Sonko, ancien ministre de l’Éducation nationale, choisi comme parrain pour son engagement exemplaire en faveur de l’excellence académique et des valeurs républicaines.
Dans son allocution, le Chef de l’État a adressé ses félicitations chaleureuses aux lauréats, devant un parterre de personnalités et tous les acteurs du système éducatif . Il a salué leur rigueur intellectuelle, leur détermination et leur discipline, qui font d’eux « l’avenir radieux de la Nation ».
Le Président Faye a souligné que le Concours général, institué il y a plus d’un demi-siècle, constitue bien plus qu’un événement académique : il est « le miroir de la vitalité intellectuelle du Sénégal » et la preuve de la capacité de l’école républicaine à former des citoyens éclairés.
Il a toutefois regretté que les sciences, les technologies, la formation professionnelle et le numérique demeurent les « parents pauvres » du système éducatif sénégalais. Pour mieux aligner l’éducation sur les objectifs de l’Agenda national de Transformation Sénégal 2050, il a appelé à une réforme systémique visant à rendre l’école attractive, motivante et passionnante, en incitant les élèves à s’orienter vers les disciplines scientifiques et techniques.
À cet effet, le Chef de l’État a annoncé la création, dès l’année scolaire 2025-2026, d’un Concours national de Mathématiques, de Sciences et de Technologie, destiné aux élèves de CM2 à la Terminale, afin de promouvoir ces filières et de renforcer l’intérêt des jeunes pour le numérique.
Dans le contexte des mutations technologiques mondiales, le Président Faye a plaidé pour une transformation humaniste de l’éducation, intégrant le numérique et l’intelligence artificielle (IA) de manière éthique et responsable. Il a également alerté sur les dérives potentielles de l’IA, telles que les atteintes à la vie privée ou le risque de reproduction des inégalités, et a appelé à une souveraineté numérique reposant sur la recherche locale et une régulation éthique.
À l’occasion de cette cérémonie, Monsieur Pape Natango Mbaye a été distingué par Son Excellence le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, qui lui a remis la toute première “Médaille Gaïndé de la Performance”.
Cette reconnaissance exceptionnelle salue le parcours remarquable de Monsieur Mbaye, qui a obtenu son baccalauréat avec mention Bien, en surmontant les défis liés à son handicap et en réalisant ses examens en écrivant avec ses pieds.
Retrouvez ci-dessous l'intégralité du discours du Président de la République :
31 juillet 2025 - Seul le prononcé fait foi
Monsieur le Président de l'Assemblée nationale, Monsieur le Premier Ministre,
Mesdames, Messieurs les membres du Gouvernement,
Monsieur le Ministre de la Formation professionnelle et technique,
Monsieur le Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation,
Monsieur le Ministre de l’Éducation nationale, Honorables Députés, Excellences Mesdames, Messieurs les membres du Corps diplomatique, Mesdames, messieurs les partenaires techniques et financiers,
Monsieur le Parrain, Messieurs les Recteurs, Mesdames, messieurs les chefs d’établissements, Mesdames, Messieurs les enseignants,
Chers parents d'élèves, Chers élèves,
Chères lauréates, chers lauréats, Chers invités, Mesdames, Messieurs,
C’est avec une émotion toute particulière que je prends la parole aujourd’hui à l’occasion de cette cérémonie solennelle de remise des prix du Concours général.
Ce moment important est dédié à l’excellence académique, à la célébration du mérite individuel et au rayonnement de notre intelligence collective.
Avant tout, permettez-moi d'adresser mes félicitations les plus chaleureuses aux lauréates et aux lauréats.
Votre rigueur intellectuelle, votre détermination et votre discipline font de vous l’avenir radieux de notre Nation.
Vous incarnez fièrement le Sénégal qui gagne par la force du savoir.
Je tiens également à exprimer la reconnaissance de la Nation à l’endroit de l’équipe nationale de mathématiques, pour sa brillante participation aux olympiades panafricaines de mathématiques, à Gabarone au Botswana.
En effet, cette équipe est revenue avec neuf médailles (09) dont deux (02) en or et une (01) en argent.
Ces performances uniques depuis la participation du Sénégal à cette compétition indiquent tout le mérite de ces jeunes et de leurs encadreurs qui ont hissé tout haut la bannière de notre pays au niveau du continent.
Leur réussite confirme le gisement de talents scientifiques et techniques dont regorge l’école sénégalaise.
Il nous appartient, parents d’élèves, administratifs, personnel d’encadrement, enseignants et pouvoirs publics, de mettre tout en œuvre, partout dans le pays, à tous les niveaux des études, dans la diversité des filières, de faire germer et éclore les pépites de jeunes talents dans tous les domaines scientifiques, techniques et du numérique.
Cette ligne directrice doit être au cœur de la réforme des programmes que le Ministère de l’éducation nationale a entamée.
Mesdames, messieurs, La Science, la Technologie, la Formation professionnelle et le Numérique sont les parents pauvres de l’école sénégalaise.
Toute réforme de notre système éducatif visant à les aligner sur les objectifs de l’Agenda national de Transformation Sénégal 2050 doit se charger à transformer l’école, pour en faire un espace attractif, motivant et passionnant.
L’école doit encourager tous les élèves à apprendre, à comprendre et à se passionner pour les sciences, les technologies, les métiers du numérique et la formation professionnelle.
Le système éducatif doit très rapidement combler le gap entre l’enseignement général et l’enseignement professionnel et technique.
Il doit aussi urgemment relever de manière significative la part de candidats scientifiques et techniques au baccalauréat.
Le pourcentage de 16% de candidats scientifiques et techniques du baccalauréat de cette année est largement en dessous des ambitions de transformation économique, sociale et culturelle que je projette pour notre pays.
C’est donc à une réforme systémique, réellement innovante du système éducatif et de la formation professionnelle que j’invite les différents ministres en charge de ces secteurs.
Messieurs les Ministres, vous devez associer volontarisme politique, lucidité, partage, participation, inclusion, ambition et créativité, pour mobiliser les élèves, les parents d’élèves, les enseignants, les corps d’encadrement, le monde socio-économique, les artistes, etc.
Cette inclusion donnera à chaque élève l’envie d’apprendre et de maîtriser les mathématiques, les sciences, les technologies, le numérique et acquérir la passion pour un métier.
C’est à ce seul prix que des centaines, voire des milliers d’entreprises, s’implanteront dans notre pays pour transformer sur place nos ressources naturelles, extractives et nos récoltes.
C’est à ce seul prix que nos programmes créeront plus facilement et massivement de l’emploi pérenne pour notre jeunesse et qu’enfin les plus-values de l’exploitation de nos ressources reviendront à notre pays et à sa population.
C’est tout le sens du mot souveraineté que j’utilise et que je rêve que les Sénégalaises et les Sénégalais s’approprient.
Pour accompagner ce processus qualitatif et quantitatif, j’ai décidé d’instituer le Concours national de Mathématiques, de Sciences et de Technologie, destiné aux élèves de CM2 jusqu’à ceux de terminale, dès l’année scolaire 2025-2026.
Ce concours participera à la promotion des mathématiques, des sciences, des technologies et du numérique dans tout le système éducatif, auprès des élèves et de leurs parents et contribuera à les intéresser et à leur faire aimer ces disciplines.
C’est la condition sine qua non pour former un capital humain de qualité, capable de relever les défis d’un Sénégal souverain, juste et prospère.
Mesdames, Messieurs, Je souhaite exprimer la reconnaissance de la Nation à l’endroit des enseignants, des chefs d’établissement, des encadreurs pédagogiques et des familles.
Derrière chaque élève primé aujourd’hui, se trouve un engagement, un accompagnement discret mais essentiel, un travail patient et continu.
L’École sénégalaise puise sa force dans cette chaîne de solidarité intergénérationnelle entre élèves, enseignants et parents.
Le Concours général, institué depuis plus d’un demi-siècle, est bien plus qu’un événement académique.
Il est le miroir de la vitalité intellectuelle du Sénégal, la preuve que, malgré les défis du temps, l’école républicaine sénégalaise continue de porter l’espérance et de produire des citoyens éclairés.
Mesdames, Messieurs, L’édition 2025 intervient dans un contexte de profonde mutation, marqué par l’adoption de l’Agenda national de Transformation Sénégal 2050, le lancement du New Deal technologique Horizon 2034 et le lancement des Concertations nationales sur l’Agenda national de Transformation de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation.
Le thème choisi, « Transformation humaniste de l’éducation à l’ère du numérique et de l’intelligence artificielle : enjeux, défis et perspectives », nous invite à une réflexion essentielle sur notre responsabilité collective de garantir une transition éducative centrée sur l’humain.
Ce thème résonne avec une acuité particulière dans notre contexte actuel.
Il est à la fois une interpellation éthique, un défi civilisationnel et un horizon stratégique pour notre Nation.
Il s’inscrit dans la perspective de la Nouvelle Initiative pour la Transformation humaniste de l’Éducation (NITHE) qui cherche à « faire évoluer notre système éducatif vers une société éducative inclusive et efficiente pour former à l’horizon 2035, un citoyen bien adossé à son socle endogène de valeurs africaines et spirituelles »
Mesdames, Messieurs, Nous vivons, en effet, une époque de ruptures profondes, où les mutations technologiques bouleversent les fondements mêmes des systèmes éducatifs, des économies et des sociétés.
L’intelligence artificielle, les plateformes numériques, les algorithmes d’apprentissage automatique, les robots, les drones, les cyberattaques, les applications de la cyber sécurité ne sont plus des objets du futur : ils sont désormais présents dans nos salles de classe, dans nos foyers, dans nos lieux de travail, dans notre quotidien.
Or, il ne s’agit pas seulement d’introduire de nouveaux outils dans l’école, mais bien de repenser le sens et la finalité de l’acte éducatif dans un monde en reconfiguration.
C’est pourquoi je salue la qualité du discours d’usage prononcé ce matin par madame Marianne DIOH, professeur de Philosophie au lycée de Sagata Djolof.
J’en retiens la clarté d’analyse, la rigueur intellectuelle, mais surtout la conviction éthique qui s’en dégage : celle d’un refus d’une soumission passive à la technologie, et d’un appel résolu à une intégration consciente, critique et responsable mais déterminée et volontariste du numérique et de l’IA dans notre système éducatif.
Mesdames, Messieurs, Je suis convaincu que nous devons très rapidement nous débarrasser des impasses intellectuelles dans lesquels les écoles de pensée occidentales ont enfermé les intellectuels africains.
Il est urgent que les pays africains saisissent toutes les opportunités qu’offrent les sciences et technologies nouvelles comme le nucléaire, la biotechnologie, le numérique, l’intelligence artificielle, l’espace, etc.
Nous n’avons pas pris le même départ que les autres continents, ce qui, malheureusement, nous oblige aujourd’hui d’être dans un perpétuel rattrapage.
Lorsqu’on maîtrise une science, une technologie, on peut choisir de ne pas l’utiliser, on peut choisir de l’humaniser.
Par contre, si on passe son temps à réfléchir sur les méfaits d’une science ou d’une technologie, le jour viendra où nous en aurons besoin et nous serons dans l’incapacité de bénéficier de ses bienfaits.
En réalité, la science et la technologie, depuis la nuit des temps, que ce soit hier avec le levier et aujourd’hui avec l’Intelligence artificielle, ont toujours présenté deux visages : le bien et le mal.
Oui, les défis sont nombreux ! Je place en premier la maîtrise des sciences, des technologies, du numérique et de l’Intelligence artificielle.
Comment garantir l’accessibilité équitable aux outils numériques dans toutes les régions, pour tous les élèves, quelles que soient leurs conditions sociales ?
Comment former et soutenir nos enseignants face à ces mutations accélérées ?
Enfin, comment bâtir un cadre éthique et juridique qui protège la dignité des apprenants tout en favorisant l’innovation ?
À ces questions cruciales, le discours d’usage a su apporter des éléments de réponse solides, éclairés tant par notre héritage culturel que par les courants de pensée universels.
À l’heure où l’intelligence artificielle peut déléguer nos décisions, nos raisonnements, voire nos émotions, il devient impératif de cultiver chez nos jeunes, la capacité à penser par eux-mêmes, à discerner, à douter, à créer.
Le numérique et l’intelligence artificielle doivent, dans cette optique, être mis au service de l’humain, de la communauté, du sens du vivre-ensemble.
Nous devons combiner la logique des machines avec la sagesse des peuples ; la vitesse des algorithmes avec la profondeur des valeurs.
C’est donc bien une transformation humaniste et technocratique, une coopération entre l’Homme et la Machine, que nous devons porter.
Et c’est cette vision que l’État du Sénégal assume pleinement dans ses choix de politique publique, notamment à travers l’Agenda national de Transformation Sénégal 2050, qui fait de l’éducation, de la science, de la technologie, du numérique et de la formation professionnelle les piliers d’un développement endogène, inclusif et durable.
C’est d’ailleurs au regard de ces considérations que j’ai porté cette année mon choix, comme parrain de cette édition, sur une personnalité dont l’attachement et le dévouement en faveur des questions éducatives ne sont plus à démontrer.
Mesdames, Messieurs, Permettez-moi, en cette solennelle occasion, de saluer avec une profonde estime la figure de Monsieur André SONKO, Administrateur civil et homme politique ayant occupé de multiples postes ministériels de 1983 à 2000.
Ministre de l'Éducation nationale de juin 1993 à avril 2000, je l’ai choisi à juste titre comme parrain de cette édition 2025 du Concours général.
Monsieur André SONKO incarne une intelligence méthodique, éclairée par une profonde culture générale et une maîtrise exemplaire des enjeux éducatifs de notre temps.
Homme de rigueur et de conviction, Monsieur SONKO s'est distingué tout au long de sa carriére par une fidélité sans faille aux valeurs de la République, un engagement constant en faveur de l'excellence académique, et une vision humaniste de l'école sénégalaise. Son parcours témoigne d'un sens aigu du service public, d'une integrité morale, mais également d'un attachement aux valeurs spirituelles.
En tant que Haut Fonctionnaire, il a su conjuguer théorie et pratique pour porter des réformes audacieuses qui ont marqué durablement notre systéme éducatif.
Cher parrain acceptez la reconnaissance de toute la nation!
Mesdames, Messieurs, L’Agenda national de Transformation Sénégal 2050, adopté comme feuille de route de long terme de notre Nation, consacre l’éducation comme l’un des piliers fondamentaux de la construction d’un Sénégal prospère, juste, solidaire et souverain.
Dans ce cadre, la jeunesse est identifiée comme le principal levier de transformation.
Nous devons repenser notre école non seulement comme un lieu de transmission de savoirs, mais aussi comme un espace d’innovation, d’éthique et de citoyenneté numérique.
Une école capable de former des individus techniquement compétents, mais aussi conscients de leurs responsabilités morales, culturelles et sociales dans un monde globalisé.
Mesdames, messieurs, Je voudrais, ici, saluer le travail remarquable accompli par les forces de défense et de sécurité, les équipes pédagogiques du ministère de l’éducation nationale et les partenaires institutionnels, qui ont rendu possible la mise en œuvre effective des Lycées Nation-Armée pour l’Équité et la Qualité, les LYNAQE.
Par cette synergie entre les secteurs éducatif et militaire, nous affirmons que l’avenir du Sénégal se construit dans l’unité, la rigueur et la foi dans la jeunesse.
D'autres LYNAQE seront bientôt disséminés dans les différents pôles territoires en gestation.
Mesdames, Messieurs, Nous avons entamé la modernisation des infrastructures scolaires.
Plusieurs centaines d’établissements seront dotés d’équipements numériques adaptés, et cent dix-huit (118) Hubs d’Innovation Technologique seront construits sur l’ensemble du territoire.
Ces espaces novateurs offriront à nos élèves l’opportunité d’explorer le codage, la robotique, la fabrication numérique et les applications de l’intelligence artificielle.
En plus, le déploiement de matériel numérique dans les écoles se poursuivra à grande échelle, avec la distribution progressive de centaines de milliers de tablettes et d’ordinateurs portables.
Les malles numériques, déjà opérationnelles dans de nombreuses circonscriptions, permettent d’initier les élèves, dès le primaire, aux langages de programmation et à la pensée algorithmique.
Dans cet esprit, et conformément à notre engagement en faveur d’un développement équitable, inclusif et résilient, j’engage les différents ministères à réfléchir à la mise en œuvre, d’un programme national de dotation des écoles rurales et périurbaines en kits numériques solaires, dans un moyen terme.
Mesdames, Messieurs, La transformation humaniste de l’éducation à laquelle nous travaillons ne peut ignorer les enjeux de régulation, de souveraineté et de responsabilité éthique liés à l’usage massif des technologies numériques et de l’intelligence artificielle dans les espaces d’apprentissage.
Car si les promesses de l’IA sont nombreuses, des dérives sont possibles : atteintes à la vie privée, reproduction algorithmique des inégalités, ou encore dépendance technologique vis-à-vis d’acteurs extérieurs à notre continent.
Face à ces risques, notre devoir est de protéger la dignité, l’autonomie et les droits des apprenants, tout en assurant la maîtrise stratégique de nos infrastructures, de nos données et de nos choix technologiques.
Enfin, la souveraineté numérique passe par la production locale de savoirs, d’outils et de cadre d’analyse.
À cet effet, l’État accordera un appui renforcé aux laboratoires de recherche en IA, en technologies éducatives et en humanités numériques implantés dans nos universités et dans les centres d’excellence.
Nous devons former et retenir une génération de chercheurs, d’ingénieurs et de penseurs critiques, capables de concevoir des intelligences artificielles à notre image, c’est-à-dire respectueuses de nos valeurs, de nos équilibres et de nos aspirations profondes. En misant sur la recherche nationale et en bâtissant une régulation éthique solide, nous jetons les fondations d’une souveraineté numérique éducative pleinement assumée, condition sine qua non d’un avenir technologique ancré dans notre humanité.
Chers enseignants, Je m’adresse à vous avec confiance et reconnaissance.
Vous êtes, dans notre société, les médiateurs entre le passé et l’avenir, les passeurs de savoirs, de valeurs et de discernement.
Plus que jamais, votre rôle est essentiel pour accompagner nos enfants dans un monde façonné par les technologies, où le vrai, le juste et le bien deviennent des repères instables.
Je vous appelle à cultiver, avec rigueur et humanité, l’esprit critique, à guider nos jeunes dans une appropriation consciente, créative et éthique des mathématiques, des sciences, des technologies, du numérique et de l’intelligence artificielle.
Chère jeunesse, chères lauréates, chers lauréats, Vous êtes les héritiers d’une tradition intellectuelle riche et les bâtisseurs du Sénégal de demain.
Vous vivez dans un monde en mutation, où les opportunités sont aussi nombreuses que les risques.
Mais sachez-le : ce monde nouveau ne sera pas façonné par ceux qui consomment passivement les technologies et les subissent, mais par ceux qui les inventent, les comprennent, se les approprient, les interrogent et les humanisent.
Je vous invite à vous emparer du numérique, à vous l’approprier, à en faire un moyen de résoudre les problèmes que nous nous posons, un levier de justice, de liberté et de solidarité, tout en restant enracinés dans nos valeurs, dans notre culture.
Mesdames, Messieurs, Je remercie chaleureusement le Ministre de l'Éducation nationale et le Ministre de la Formation professionnelle et Technique pour la qualité de l'organisation de cette cérémonie, qui reflète l’engagement constant de notre État à valoriser l’excellence académique.
J’adresse également mes félicitations au comité d'organisation, sous la direction du Directeur de l’Enseignement moyen secondaire général, pour le professionnalisme, la rigueur et le sens du détail avec lesquels ils ont su donner à cet événement toute sa solennité et sa portée symbolique.
Mesdames, messieurs, Pour conclure, je vous exprime mon intime conviction en l’intelligence de notre jeunesse et son savoir-faire, je crois aussi profondément en une Afrique debout, éclairée et souveraine.
Vive l’école sénégalaise ; Vive le Sénégal ;
Je vous remercie de votre attention.