Discours du Président de la République lors de la Cérémonie Officielle de la Triennale 2017 de l'ADEA
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Discours du Président de la République lors de la Cérémonie Officielle de la Triennale 2017 de l'ADEA

Discours — 16 mars 2017

Monsieur le Président du Haut Conseil des Collectivités territoriales ;

Madame la Présidente du Conseil Economique, Social et Environnemental ;

Mesdames, Messieurs les Ministres ;

Monsieur le Président de la Banque africaine de Développement ;

Mesdames, Messieurs les Ambassadeurs et Représentants du Corps Diplomatique ;

Mesdames, Messieurs les Partenaires Techniques et Financiers ;

Monsieur le Président de l’Association pour le Développement de l’Education en Afrique ;

Madame la Secrétaire Exécutive de l’ADEA,

Chers parents d’élèves, enseignants et apprenants ;

Chers invités ;

Mesdames, Messieurs ;

C’est pour moi un réel plaisir de présider la cérémonie d’ouverture de ce forum de haut niveau sur l’avenir de l’Education, initié par l’Association pour le Développement de l’Education en Afrique (ADEA).

Je voudrais, avant tout, souhaiter la bienvenue, à vous tous, personnalités, décideurs politiques, spécialistes de l’éducation, experts, partenaires, membres de la société civile engagés dans le développement de notre cher continent.

Au nom du Sénégal et en mon personnel, je félicite l’ADEA pour cette excellente initiative qui témoigne de son engagement constant au service de la promotion d’une éducation de qualité en Afrique.

Notre pays s’honore d’abriter pour la seconde fois, vingt ans après celle de 1997, cette Triennale dont le thème est : « Revitaliser l’Education dans la perspective du Programme universel 2030 et de l’Agenda 2063 pour l’Afrique ».

Je me réjouis du choix de ce thème porteur d’espoir, pour notre continent résolument engagé à relever les défis socioéconomiques, actuels et futurs.

Mesdames, Messieurs

Comme vous le savez, nous avons souscrit au programme universel de développement durable à l’horizon 2030, qui vise à créer une croissance soutenue, partagée, et durable.

De plus, avec l’Agenda 2063 de l’Union africaine, notre continent réaffirme son aspiration forte à une prospérité durable, fondée sur une valorisation optimale de ses immenses potentialités, dont, assurément, ses ressources humaines.

Ces options fondamentales adossées à une gouvernance démocratique ont pour objectif de garantir le bien-être des populations, notamment les jeunes et les femmes, dans la paix et la sécurité.

A l’évidence, la réalisation de cette ambition requiert un capital humain hautement qualifié, apte à conduire la transformation structurelle de notre continent.

C’est dire toute l’importance qu’il faut accorder à la revitalisation de l’Education qui constitue un des piliers essentiels du développement.

En effet, il ne saurait y avoir de progrès sans une éducation de qualité pour tous !

Il ne saurait y avoir de démocratie sans une éducation de qualité pour tous ; parce que la démocratie, comme idéal de gouvernement, se fortifie par une conscience citoyenne formée et informée !

Tout comme, il ne saurait y avoir de paix durable tant que persiste l’ignorance !

Au total, nos progrès dans les différents domaines de la vie économique et sociale sont intimement liés aux performances de nos systèmes d’éducation et de formation.

 Voilà pourquoi, nous devons soutenir cette initiative majeure de l’ADEA et nous inscrire dans une démarche prospective et inclusive qui oriente nos actions dans une vision durable.

Il s’agit de partager nos connaissances et de réfléchir ensemble sur la meilleure manière de nous mobiliser autour de la construction de nouveaux systèmes éducatifs, alignés sur les objectifs de développement durable.

Dans cette perspective, il nous faut unir nos forces, pour identifier nos priorités.

Il nous faut, aussi et surtout, nous accorder sur les stratégies efficientes de réalisation d’une Afrique moderne, ancrée dans ses traditions et valeurs, et tournée résolument vers les sciences, la technologie et l’innovation.

Pour ma part, je demeure convaincu que l’Education est un levier stratégique pour bâtir, à travers l’Agenda 2063 :

  • Un continent prospère, réconcilié avec lui-même et ouvert sur le monde ;
  • Un continent uni, soucieux de la bonne gouvernance, de la démocratie, des droits humains et de l’environnement.

C’est la raison pour laquelle, notre pays a placé au cœur du Plan Sénégal Emergent (PSE), le renforcement du capital humain en vue d’assurer une croissance durable et inclusive.

Dans ce cadre, mon Gouvernement a pris d’importantes mesures pour améliorer la qualité de l’éducation et de la formation.

Mesdames, messieurs,

A l’issue des Conseils Présidentiels sur la Concertation sur l’avenir de l’enseignement supérieur et de la recherche et sur les Assises de l’Education et de la Formation, 22 décisions ont été arrêtées, dont :

  • Réorienter le système éducatif vers les sciences, les technologies, l’ingénierie, les mathématiques (STEM), le numérique et l’entreprenariat ;
  • Développer la formation professionnelle et l’adapter aux besoins du marché du travail ;
  • Améliorer l’équité dans l’accès à l'éducation ;
  • Développer l’alphabétisation et renforcer la place des langues nationales ;
  • Promouvoir l’inclusion des filles et des enfants à besoins éducatifs spéciaux.

Dans la même dynamique, l’Etat a engagé la réalisation de projets majeurs dans le secteur de l’Education et de la formation professionnelle, parmi lesquels je peux citer :

  • La construction des universités Amadou Moctar MBOW de Diamniadio et El Hadj Ibrahima NIASS du Sine-Saloum ;
  • La construction de 20 blocs scientifiques et technologiques (BST) ;
  • Le programme de construction d’Instituts supérieurs d’Enseignement professionnel (ISEP) ;
  • La construction et l’équipement de 07 Lycées professionnels ;
  • La Construction de 8 centres de formation pour les filières aviculture, horticulture et tourisme.

J’ajoute que le Sénégal veille, dans un souci d’efficacité, à inscrire ses actions dans les programmes internationaux qui visent à nous doter de compétences dans des domaines critiques qui vont conditionner l’avenir du Continent.

C’est le sens de notre adhésion, en qualité de membre fondateur, au Partenariat pour les compétences en sciences appliquées, Ingénierie et Technologie (PASET).

C’est, également, le sens de mon engagement au sein de l’initiative continentale sur l’Education, pilotée par le Comité de promotion pour l’éducation, la science et la technologie.

C’est aussi le sens de l’accueil par le Sénégal de ce Sommet international sur la Revitalisation de l’Education, après celui consacré au Next Einstein Forum.

C’est fort de la conviction que rien de durable ne peut se faire sans des ressources humaines de qualité, que j’ai décidé de créer, ici à Diamniadio, l’Institut du Pétrole et du gaz pour préparer notre pays à la gestion de ces nouvelles perspectives nationales.

Probablement, c’est en reconnaissance de ces initiatives que l’Union africaine a désigné le Sénégal parmi les pays champions dans le secteur de l’Enseignement supérieur en Afrique.

Cette distinction doit être comprise non comme une fin en soi, mais comme un encouragement, et une incitation à maintenir nos efforts en faveur d’une Education de qualité, une éducation pour tous, mais surtout une éducation pour les jeunes et les femmes.

En tant que pur produit de l’école publique, je ne peux m’empêcher de saisir cette opportunité pour exhorter les entités étatiques, le secteur privé, la société civile, les experts et les populations à faire de l’éducation, une priorité absolue.

C’est le lieu de féliciter vivement les membres du comité d’organisation de cette importante rencontre, en particulier le Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, le Professeur Mary Teuw Niane.

J’associe à ces remerciements   les Ministres de l’Education nationale, de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Artisanat, Messieurs Serigne Mbaye THIAM et Mamadou TALLA.

Je félicite également l’ADEA et l’encourage à continuer ce combat noble pour la révolution de l’éducation dans l’intérêt exclusif des populations, avec le soutien actif de la BAD.

Je sais pouvoir compter à cet effet sur l’engagement personnel de mon frère et ami le Président Adesina dont l’engagement pour le développement de notre continent est reconnu de tous.

Aux enseignants, chercheurs, et autres acteurs de l’éducation, je rends un hommage appuyé pour le travail remarquable qu’ils abattent, sans relâche, pour doter l’Afrique, de ressources humaines compétentes, bien formées et attachées à nos valeurs culturelles.

Par le noble sacerdoce que vous assumez ainsi, vous faites honorer cette pensée d’un illustre africain, Nelson Mandela, selon laquelle :

« l’éducation est l’arme la plus puissante pour transformer le monde ».

Je déclare ouverte la Triennale 2017 de l’ADEA et souhaite plein succès à vos travaux.

Je vous remercie de votre attention.