Discours du Président de la République à la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques
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Discours du Président de la République à la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques

Discours — 15 novembre 2016

Majesté Mohamed VI, Roi du Maroc,

Chers collègues,

Monsieur le Secrétaire Général de l’Organisation des Nations Unies,

Mesdames, Messieurs,

Le Sénégal salue la tenue en terre africaine du Maroc de cette 22e Conférence des Etats Parties à la Convention des Nations Unies sur les Changements climatiques. 

Je félicite Sa Majesté le Roi Mohammed VI et son gouvernement pour leur accueil chaleureux et la parfaite organisation de ce rendez-vous mondial sur la question du climat, si vitale pour les générations actuelles et futures.

A la COP 21 de Paris, nous avons adopté un Accord historique, aujourd’hui ratifié par la grande majorité des Etats Parties, y compris les principaux pays émetteurs.

C’est un grand progrès dans les efforts communs que nous menons pour contenir le réchauffement global en deçà du seuil limite de 2°C, pour une planète écologiquement viable. 

Pour que l’esprit de Paris demeure, la COP 22 de Marrakech doit être celle de l’action ; celle des initiatives concrètes sur l’atténuation, l’adaptation, le transfert de technologies, le financement et le renforcement des capacités face aux phénomènes climatiques extrêmes.

Le Sénégal appelle, en particulier, à la clarification des modalités de financement des contributions déterminées au niveau national et à la simplification des procédures et formalités d’accès aux ressources du Fonds Vert pour le climat.

C’est l’essence même de la responsabilité commune mais différenciée et du respect par tous des engagements convenus.

A ce titre, dans le cadre de sa Contribution Déterminée au niveau National, le Sénégal s’est résolument engagé dans la mise en œuvre d’une stratégie globale de mix énergétique.

Ainsi, en plus de deux centrales solaires que nous venons de mettre en service il ya quelques semaines, grâce à un partenariat public-privé, nous réaliserons d’ici 2018 sept autres projets d’énergie solaire et éolienne, dont cinq seront opérationnels dès l’année 2017.

Au total, le taux d’énergie propre au Sénégal sera de 30% en 2018.

Notre politique de renouvellement du parc automobile et de redéploiement du réseau ferroviaire s’inscrit dans la même dynamique de contribution aux efforts mondiaux de réduction des émissions de gaz à effets de serre.

En conséquence - et c’est l’appel que je lance aux partenaires bilatéraux et multilatéraux- le meilleur soutien que nous attendons dans ce domaine, c’est d’appuyer directement les projets de production d’énergie propre pour rendre leurs coûts plus compétitifs.

C’est ainsi que nous réussirons la transition vers les énergies non polluantes, pour un développement durable, parce que respectueux du droit des générations actuelles et futures à un environnement sain.

Je vous remercie de votre attention.