Discours de son Excellence Monsieur le Président Macky Sall à l’occasion de la Fête Internationale du Travail
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Discours de son Excellence Monsieur le Président Macky Sall à l’occasion de la Fête Internationale du Travail

Discours — 01 mai 2016

Monsieur le Premier Ministre ;

Monsieur le Ministre du Travail, du Dialogue social, des Organisations professionnelles et des Relations avec les Institutions ;

Mesdames, Messieurs les Ministres ;

Madame la Présidente du Haut Conseil du Dialogue social ;

Messieurs les Présidents des Organisations d’Employeurs ;

Madame, Messieurs les Secrétaires généraux des Centrales syndicales de Travailleurs ;

Mesdames, Messieurs les Directeurs et Chefs de Services ;

Chers Travailleurs ;

Honorables invités,

Nous voici ensemble, encore une fois, pour célébrer les travailleurs. Nous sommes le 1er mai, jour mémorable de la Fête internationale du Travail. Certes, nous la commémorons chaque année. Mais chaque année recèle une signification singulière qui donne tout son éclat à cet événement.

Je saisis donc l'occasion solennelle, pour rendre un vibrant hommage à nos compatriotes travailleurs de toutes les branches d’activités.  Par votre labeur quotidien, vous apportez des pierres aussi précieuses les unes que les autres à la construction de notre pays et au rayonnement de l’économie nationale.

A vous aussi, employeurs, je souhaite une excellente  fête du travail en vous renouvelant mon soutien et mon engagement à œuvrer pour la bonne marche et la compétitivité de l’entreprise sénégalaise.

La Fête internationale du Travail, au-delà de sa dimension historique, nous exhorte, toujours, à faire une introspection sur les relations professionnelles dans notre pays. Elle offre ainsi un cadre d’échanges et de partage entre partenaires pour améliorer la qualité du dialogue social et l’environnement socio-économique.

Mesdames, Messieurs,

La stabilité sociale permanente est l’une des conditions essentielles pour améliorer le vécu quotidien de nos populations qui aspirent à un mieux être et à l’émergence économique.

A ce titre, mon ambition comme vous le savez demeure la satisfaction des besoins de tous les citoyens, principalement les acteurs du monde du travail qui occupent une place importante dans la cohésion sociale et jouent un rôle essentiel dans les performances de notre économie.

C’est dans une stabilité durable du climat social que l’Etat, les Travailleurs et les Employeurs trouveront les performances nécessaires à la création de richesse et d’emplois, gage de la cohésion sociale.

En effet, faut-il le rappeler, la stabilité du climat social résulte de la vitalité du dialogue social et de la négociation collective.

Voilà pourquoi j’ai institué le Haut Conseil de Dialogue Social pour donner au dialogue social un cadre institutionnel efficient et inclusif.

A cet effet je voudrais inviter les dirigeants des organisations patronales et des syndicats de travailleurs à s’approprier totalement cet instrument.

C’est le lieu de se féliciter de la stabilité sociale notée globalement dans le privé grâce, notamment, à l’action de l’Administration du Travail qui remplit, malgré ses moyens limités, sa mission de régulation des relations professionnelles, de consolidation de la paix sociale et de renforcement du dialogue social. 

En effet, l’action des Inspecteurs et Contrôleurs du Travail et de la Sécurité sociale, dans leur mission de régulation sociale et de gestion des différends individuels et collectifs de travail, est à saluer.

Il me plait ainsi de rappeler ici quelques résultats forts appréciables obtenus, récemment par les partenaires sociaux, avec l’appui de l’Administration du Travail, pour améliorer le pouvoir d’achat des travailleurs, mais surtout pour consolider la stabilité du climat social.

Je voudrais donc féliciter Monsieur le Ministre chargé du Travail,  les Inspecteurs et contrôleurs du Travail et de la Sécurité sociale, ainsi que l’ensemble des partenaires sociaux pour les importantes mesures prises concernant, notamment :

  • l’adoption et l’application des nouveaux textes sur le contrat stage et l’apprentissage ;
  • la revalorisation du plafond des cotisations syndicales de 500 FCFA à 1000 FCFA, depuis novembre 2015 ;
  • la revalorisation de la prime de transport qui passe de 16 500 francs CFA à 20 800 francs, à partir de ce 1er mai 2016 ;
  • la signature le 3 mars 2016, dans le secteur du pétrole et du gaz, d’un nouveau pacte social qui octroie des avantages importants aux travailleurs ;
  • la validation technique de la Politique nationale de sécurité et santé au travail et du Profil pays de sécurité et santé au travail.

Mesdames, Messieurs,

La réalisation de ces importantes mesures, précédées de la ratification de la Convention n° 183 de l’OIT sur la protection de la maternité et le processus en cours pour le renforcement de la législation sur la discrimination au travail, sont les résultats de la mise en œuvre du protocole d’accord sur les cahiers de doléances 2013, signé entre le Gouvernement et les partenaires sociaux le 17 avril 2015.

C’est dans ce sillage que l’essentiel des conclusions issues de l’examen, des cahiers de doléances 2014 et 2015 a fait l’objet d’un rapport général avec la participation  des différentes parties prenantes.

J’engage le Gouvernement et invite le patronat et les travailleurs, à consolider ce partenariat social inclusif et fécond, au bénéfice de tous les acteurs du monde du travail et pour une stabilité sociale durable. Mesdames, Messieurs,

L’année 2016 se caractérise au plan social par le lancement et la mise en œuvre d’importants chantiers qui auront, sans aucun doute, un impact réel sur le renforcement du dialogue social et l'amélioration de la lisibilité dans les relations professionnelles de notre pays. 

A ce titre, la deuxième Conférence sociale qui se tiendra cette année aura comme thème principal, la problématique des retraites au Sénégal.

A ce propos, j’ai demandé au Gouvernement d’accorder une priorité absolue à la nécessaire réforme des régimes de retraite.

Je souhaite que les travaux de la prochaine Conférence sociale aboutissent à des mesures précises préconisant des réformes systémiques qui favorisent une revalorisation des pensions de retraite, l’amélioration de la gouvernance des Institutions de prévoyance sociale et la viabilité de nos régimes de retraite.

Dans le même sens, je salue le processus en cours de mise en place d’un Code unique de sécurité sociale et les différentes initiatives allant dans le sens de l’extension de la protection sociale aux catégories de travailleurs qui en sont jusqu’ici exclues.

Je voudrais aussi me féliciter des processus déjà engagés, d’une part, pour la tenue de nouvelles élections générales de représentativité des centrales syndicales et, d’autre part, l’organisation d’élections de représentativité syndicale dans le secteur de l’éducation, de la santé et des collectivités territoriales entre autre.

Je ne saurai terminer sans évoquer les perturbations récurrentes notées dans le secteur de l’éducation.

L’Etat ayant déjà consenti beaucoup de sacrifices pour mettre en œuvre les différents accords signés avec les enseignants, tous les efforts seront poursuivis dans ce sens en vue de la satisfaction des revendications syndicales. 

J’en appelle donc, encore une fois, à l’engagement patriotique  des uns et des autres et au sens des responsabilités de tous les acteurs concernés, Gouvernement et partenaires sociaux de tous bords, du secteur de l’Éducation en particulier, pour un apaisement durable du climat dans l’espace scolaire et universitaire.

Mesdames, Messieurs,

Faisons ensemble le pari d’un avenir meilleur pour notre pays, pour la génération présente et à venir, en nous mobilisant pour traduire cette noble ambition en réalité.

Sur cette note d’espoir, je souhaite à toutes et à tous une très Bonne Fête du Travail.

Je vous remercie de votre attention.